Sword Art Online, tome 8 - Alicization invading de Reki Kawahara

Éditions : Ofelbe
Collection :  Big LN
Auteur : Reki Kawahara
Couverture/illustrations : abec
Parution : 24 mai 2018


Résumé :
Après un combat acharné, l’archevêque Administrator est enfin vaincue et le Monde des Hommes libéré de son joug. Pourtant, le prix à payer a été lourd, et les pertes douloureuses. Enfermé dans sa propre conscience, Kirito, incapable de s’exprimer, n’est plus que l’ombre de lui-même. Cependant, déterminée à le soigner, Alice retourne au village de Rulid en quête de solutions. Pendant ce temps, dans la réalité, l’Ocean Turtle est attaqué par un groupe de mercenaires cherchant à s’emparer de la technologie du Soul Translator. Gabriel Miller, l’énigmatique leader, est prêt à tout pour récupérer l’âme d’Alice, l’Intelligence Artificielle parfaite... Jusqu’à s’allier avec les forces des Ténèbres.
La Guerre de l’Underworld commence !


AVIS  :

La seconde partie de l’arc Underworld commence avec ce tome 8. Kirito était dans un sale état à la fin. Comment ce tome va se former ? se faire ? Le Pays des Ténèbres est sur le point d’envahir les plaines. Comment la population va réagir ? Quelle stratégie l’Armée de Défense va utiliser ? Puis, la réalité rentre en jeu pour contrôler Underworld et prendre possession d’Alice ! Deux groupes s’opposent autant dans la réalité que dans Underworld.

Le roman se compose toujours en deux parties correspondant à deux tomes distincts au Japon. Je dois dire que j’ai tellement dévoré et enchaîné les pages que le temps m’a filé entre les doigts. En plus, j’ai nettement préféré la dynamique de ce tome que du précédent. Le tome 7 était vraiment génial, mais dans ce tome 8, j’ai retrouvé de nouveau l’étincelle de la saga. Pourtant, outre les batailles, cette énergie spécifique était présente. Nous étions sur de la découverte, et ce ne sont pas des informations lourdes, il y a des répétitions permettant de ne pas oublier et de se remémorer, des questionnements sur l’individu et cet univers, et enfin la réalité qui rattrape cette virtualité. Je ne vais pas diviser mon avis en deux parties. Il y a vraiment une continuité et la seconde est centré sur un évènement particulier. 😉 

Petite surprise avec le commencement. Ce tome commence avec un homme qui va nous intéresser sur un pan de l’histoire. Alors qu’elle se concentrait sur la réalité virtuelle, nous ne savons pas ce qui se passait réellement dans notre réalité. La première partie de l’arc mettait des petits passages par-ci par-là et il nous manquait des éléments. Ce tome 8 résout nos questionnements. La réalité est plus mise en avant avec des informations et un putain de sadique. J’ai kiffé ce personnage. L’intrigue du RATH et de l’IA passe dans le premier plan.

Comme Kirito est indisponible, le point de vue se concentre sur d’autres personnages notamment Alice. Qu’est-ce que j’ai apprécié ce tome. Le fait que Kirito soit indisponible, nous parcourons davantage de points de vue et d’une façon omnisciente. J’avais de l’appréhension pour la narration et pour la suite des évènements. Que nenni ! Entre les différents personnages, des précisions sont posées par-ci par-là. Les changements de points de vue donnent un ensemble et ne gênent absolument pas. C’est vraiment un bonus, ça ne fait pas de coupure entre les scènes et révèle un rythme assez effréné. Un des véritables points forts de ce tome 8 et d’en général d’Underworld !

La réalité rattrape Underworld. Deux plans, intenses sur l’évolution des évènements et comment tout va se rejoindre. Deux champs de bataille qui vont converger. Des interactions plus liées entre réalité et virtualité. Petit plaisir personnel est de retrouver Asuna. Je sens que la Asuna d’Aincrad est en train de refaire surface. Sa détermination est palpable, elle a plus d’entrain et en plus Kirito est en danger ! POUAH !
Alice, révèle son véritable potentiel en tant que personnage et individu. Elle évolue, se questionne, a peur et embrasse le pouvoir de la volonté et de l’amitié ! Elle fait des efforts sur le questionnement de ce monde et la recherche de son identité. D’autres personnages vont se présenter ainsi remettre en question la particularité informatique. En même temps, nous avons un peu l’habitude. J’ai tellement apprécié à la fin une petite fée. 😉 L’auteur nous dévoile des personnages très réalistes dans cette virtualité. 

En aparté, avant tout, pitié faut arrêter avec le concept de « Harem » c’est tellement chiant. Quasi toutes les nanas tombent amoureuses de Kirito. BORDEL. Pauvre Asuna n’empêche. La petite est en train de se réveiller d’un côté. J’aime tellement quand elle s’énerve. x)

Maintenant qu’une affaire est réglée, bye bye d’ailleurs, voici le Pays des Ténèbres. Jusqu’à présent, nous ne savions rien à part qu’il y a des humains, des non-humains, un pays d’une violence et qu’une guerre se prépare. Bref, on ne savait pas grand-chose de ce système à part les ouï-dire.
Puis abracadabra, l’auteur nous fait tellement plaisir en mettant les points de vue de certains personnages du Pays des Ténèbres. Je n’ai pas aimé le destin, si je peux dire cela, de deux personnages, totalement prévisible et l’impression qu’ils sont là que pour ça. Pour montrer ce côté-ci et cette société tout en mettant un vent d’espoir. Bref, je n’ai pas aimé ce que je l’ai lu pour ces passages car ça me donne l’impression qu’ils ont été créés pour cela et faire « bouger » les autres personnages. Des personnages exprès sacrificiels même un personnage particulier peut apporter quelque chose. Est-ce pour voir le côté « méchant » de ce Pays ? Espérons que ça serve à quelque chose. Cela n’empêche absolument pas d’en apprendre davantage de ce pays et d’avoir une tension palpable. Cela montre un aspect moins monstrueux par rapport aux descriptions faites depuis le début. Les informations sur leur hiérarchie, leur système sont présentés. Des révélations sur leur mode de pensée, sur les différentes espèces et sur leurs histoires propres à chacun sont dévoilées.

La fin de l’attente tant désirée arrive ensuite. Quelle tension dans les combats, des scènes assez puissantes et des émotions et des sentiments les comblent. Cette adrénaline me rappelle étrangement ce que j’ai ressenti en lisant l’arc Aincrad. On sait que quand la barre de vie arrive à zéro, c’est fini. On ne peut pas se laisser aller, les évènements s’enchaînent, des phrases énigmatiques et directrices de la suite. On attend sagement l’avancé de notre lecture pour découvrir les prochains morts (EH OUI ! :o), les apparitions suivies des anecdotes et des histoires de personnages, les puissants sentiments et la force de volonté, la dynamique des scènes de combats, les enchaînements d’idées, de pensées et d’attendre les conséquences.

Nous avons une guerre sous forme d’injustice, comprenant les personnages secondaires voire tertiaires, avec ces moments de sourire et de tristesse. Depuis le début de la saga, quelque chose peut dépasser les données, on nous le répète encore et encore, et pourtant quand certains paramètres sont prédéfinis ça crée certaines dissonances. Ce qui est dommage se sont les clichés sur pattes des espèces non humaines, spécialement sur leurs comportements et leurs caractéristiques. Les humain·es n’y échappent pas. Apprendre sur le Pays des Ténèbres, sur « chaque » espèce qui régit ce monde, son mécanisme et ses modes de pensées programmés permettent d’avoir un meilleur ensemble de ce qu’est Underworld, un monde complexe et codifié. 


Le prochain tome sera le final de cet arc et il va envoyer de la pâté ! Je suis toute excitée ! 

Un tome 8 riche en information et en action. Un dynamisme qui nous entraîne toujours plus loin et toujours plus vite entre rebondissements et sans temps mort. L’étincelle de SAO est retrouvée pour mon plus grand plaisir. 

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