Ce qu'il n'est pas, tome 2 de Bingo Morihashi

Éditions : Akata
Collection :  Young Novel
Auteur : Bingo Morihashi
Couverture : /
Parution : 12 septembre 2019


Résumé :
Malgré ce qu’il ressent, Shirô s’est promis de rester pour toujours ami avec Mirai. C’est dans ce contexte particulier que, profitant des vacances d’été, les deux adolescents partent en excursion, en compagnie de Miyoshi et Wada. Mais les choses ne se passent pas tout à fait comme prévues, et Mirai pourrait bien avoir besoin du soutien de son colocataire… Le second semestre s’annonce alors particulièrement mouvementé, entre festival culturel à préparer et sentiments refoulés…


AVIS  

Quel plaisir de retrouver tout ce petit monde. J’ai adoré le tome 1 malgré quelques éléments qui m’ont tiré une grimace. Et voici le tome 2 avec des lapins, du festival et des soubrettes ! Je dois dire que les soubrettes ça me branche pas mal ! =P 

Shirô et Mirai se voient inviter par Wada et Miyoshi sur une île remplie de lapins. Retour à la scolarité, un festival se prépare pour la fête du lycée ! 

Mirai toujours égal à lui-même. Je n’ai pas pu m’empêcher en commençant ce tome 2 qu’il soit toujours aussi contrariant avec Shirô pour qu’il sorte avec une nana. Vraiment. Bon après, j’ai l’impression que c’est peut-être un moyen de procuration et faut bien qu’il trouve sa place le Mirai nan ? Toujours aussi perdu. Bref, également des stéréotypes… et ça c’est dommage. Mirai remarque-t-il vraiment les soucis des autres ? Un peu cassant sur des paroles même si ce sont des blagues.

Alors que le tome 1 était plus sur une livre bonbon, plein de douceur. J’ai trouvé la dynamique ici différente, plus sérieuse. C’est vrai, les choses sérieuses commencent. Dans le tome précédent on faisait connaissance avec les personnages, leurs problématiques, leurs vies et l’environnement. Ici, nous sommes toujours au lycée, iels se connaissent et pouf il y a un approfondissement de tout ça. Cette douceur n’a pas été retrouvée mais j’ai aimé lire la complexité des sentiments de Shirô. Par contre la fin est vraiment déprimante et désespérante.
L’intrigue de ce tome est douce. Le festival est un moment de joie, enfin la plupart du temps puisque les sentiments s’invitent.

Shirô est un personnage qui a évolué. Il arrive plus facilement à parler aux personnes qu’il connaît. C’est déjà difficile pour lui et il est plus à l’aise, spécialement en groupe. La tâche qu’on lui a confiée lui a conféré une petite affirmation de soi et une plus mise en confiance de soi. Il se retrouve déstabilisé par ses sentiments et ses questionnements. Ce jeune garçon analyse toujours autant et remet en question ! J’aime tellement !
La dynamique de la relation Mirai-Shirô du premier tome est présente et s’efface. Des évènements, des scènes particulières vont chambouler cette relation. Dans un sens, je me demande si Mirai remarque réellement les problèmes personnels familiaux de Shirô… il le sait et en même temps j’ai l’impression qu’il ne prend pas en compte réellement ce qu’il ressent. Outre, la peur arrive et modifie légèrement cette relation. Cette amitié nous montre les sensations associées. Shirô a peur, ouaip je me répète, qui plus est d’être abandonné. Ce roman parle du défilement, de la menace de l’importance d’être pour une personne ou l’inverse, d’être rejeté avec ou non le lien entre deux individus qui change ou éclate. Des sentiments et des émotions bien représentés. Il est en constante dissonance face à ses situations douloureuses pour lui.

Ce tome 2 parle plus des conséquences de la transidentité dans la vie quotidienne : le mal être ressenti, se cacher pour ne pas être découvert, le rapport à l’autre, à la société et à la définition de se présenter en homme en l’occurrence ici. Une autre étape sur le sujet est prise et nous comprenons mieux la mesure et l’ampleur de ce que ça représente par le biais des interrogations de Shirô et des quelques mots de Mirai. J’ai remarqué aussi la complexité et le besoin de montrer réellement qui nous sommes. C’est tout de même de manière subtil ou ponctuel. Mirai est un homme et veut le montrer. D’ailleurs le roman aborde le sujet. J’ai vraiment apprécié car je trouve qu’il y a tout de même des stéréotypes. La culture et la société japonaise sont abordées mais comme je ne les connais très peu, je ne peux pas affirmer si c’est cela ou non. Les commentaires sur les jolies filles… sont exaspérants. J’ai l’impression que si tu n’es pas mignonne ça ne sert à pas grand-chose. Et dans leur tête mignonne = gentille… HA HA HA ! Cela me fait penser au festival. C’est vraiment dommage qu’en France n’y en ait pas.  J’adore quand j’en vois dans les animes/mangas. C’est un moment très drôle, notamment derrière le paravent avec les camarades de classe et sur certaines visions de la société sur les habits. Nous sortons du cadre Shirô/Mirai/Travail-Filles.
D’ailleurs, nous nous concentrons sur les sentiments en continuelle questionnement. Est-ce que je l’aime vraiment ? Est-ce une attirance physique ? sa personnalité ? L’orientation sexuelle est questionnée. Les changements ou les évènements peuvent secouer les personnages. Ces derniers sont plus développés. Hiromi toujours aussi excellente. N’empêche c’est un peu moins culinaire ce tome ? Miyoshi est mise plus sur le devant de la scène. Elle est naturelle, la timidité des débuts s’en va petit à petit et est à la fois en recul et plus direct. Je me demande ce que réserve la suite pour elle ! 

Y a juste un truc qui me chiffonne, les relations amoureuses passent encore même si ça commence à me taper sur le système, c’est l’histoire autour de sa famille. J’espère vraiment qu’il ne va pas y avoir de rapprochement. Shirô, pour moi, ce n’est pas sa famille, mais des bourreaux. Pour énormément de personnes, et ce quoi qu’il arrive, la famille est extrêmement importante, car c’est la famille ! Espérons que dans les prochains tomes il va leur dire ses 4 vérités, qu’il va s’en éloigner entre ses tyranniques de sœurs et d’un père absent et enfoiré. La mère également d’ailleurs mais on ne l’a pas beaucoup vu à part qu’elle laisse faire et qu’elle est comme les sœurs. SHIRÔ VA-T-EN ! MOUHAHAHA ! Les rapprochements qu’il y a eu m’ont soûlé. 

Ce qui est scandaleux est le commentaire sur les cigales. Shirô tu as baissé dans mon estime. Comment ça le chant des cigales c’est à la limite du supportable ? :o 

Outre les thématiques importantes, nous rencontrons dans la vie, ou tranche de vie des adolescent·es et des problématiques de cette période.

Ce tome 2 est plus sérieux que le précédent. Je n’ai pas ressenti cette sensation de légèreté. « Ce qu’il n’est pas » se lit vite et tranquillement. Les personnages sont plus approfondis, les choix qui font sont humains. N’empêche très déçu de la fin. C’est désespérant et pathétique. Oui, je n’aime pas. J’ai moins apprécié ce tome mais je lirai la suite (enfin à voir concernant sa famille !). 


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