Shades of Magic, Livre 1 de V.E. Schwab
Editions : Lumen
Collection : /
Autrice : V.E. Schwab
Couverture : Charlie Bowater
Parution : 8 Juin 2017
Collection : /
Autrice : V.E. Schwab
Couverture : Charlie Bowater
Parution : 8 Juin 2017
Un autre monde vous attend, là, de l'autre côté du mur...
Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris, sans magie d'aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d'air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu'on s'y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l'a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s'y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.
Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C'est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l'a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l'irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu'une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé.
Un autre monde vous attend, là, de l'autre côté du mur... Découvrez Shades of Magic, trilogie unanimement saluée par la critique, signée d'une jeune auteure prodige, V. E. Schwab. Elle y tisse un univers magique d'une grande originalité qu'elle peuple de personnages inoubliables, insolents de panache, pour le plus grand délice de ses nombreux fans.
Je suis
assez mitigée. J’entendais tellement du bien depuis quelques temps de ce roman
et le speech qui avait l’air alléchant, que je suis tout de même déçue au final.
J’aurais vraiment aimé à 100% ce roman. Les caractéristiques de l’univers sont
intéressantes notamment les mondes parallèles et leurs particularités. Par
contre l’histoire et certains personnages n’ont pas trouvé grâce à mes yeux.
Kell est un
Antari, c’est-à-dire une personne qui peut voyager, à travers des portails,
dans les différentes dimensions. Il y a quatre dimensions : Londres Gris,
Londres Rouge, Londres Blanc et Londres Noir. Kell aime emporter chez lui,
contre un échange, des objets de divers mondes, sauf concernant le Londres Noir
où les portails ont été fermés y a tant d’années. En « ramenant », sans
avoir les neurones à tous les niveaux, une pierre noire dotée d’une grande
puissance magique au Londres gris que sa vie va se compliquer et basculer. C’est
sans compter sur Lila, une voleuse éprise de liberté en se croyant plus maligne
mais en fait est cupide par moment, qui va la subtiliser. La traque a commencé.
Qui veut cette pierre noire ? Mais surtout la récupérer ?
L’histoire
est simple comme bonjour. Il s’agit de complot, d’assassinats, de pouvoirs, de
trahisons avec un peu de suspense et de mystère. Remarquez, pour les deux
derniers points, ça ne concerne pas l’histoire principale de ce premier opus.
Je ne réfléchissais pas trop en lisant, donc je n’ai pas vraiment deviné mais
ce n’est pas de gros rebondissements (sauf Lila au Sanctuaire !) et rien
de transcendants. Dans un premier temps, on fait la connaissance de tout ce
petit monde. On se demande ce qu’il va se passer et le développement de
l’intrigue. C’est simple. Les pions sont en place et on attend la suite. La
nature des antagonistes est posée. Les protagonistes nous montrent leurs
caractères et leurs vies. Puis un déclic et l’intrigue commence. Enfin au bout
d’un moment. C’est violent, il y a du sang, un peu de croustillant et une course
poursuite contre la montre. Kell et Lila vont devoir trouver une solution
concernant cette pierre. Le récit veut être « dramatique », « tragique ».
Le hic, il n’y a pas de frisson. Il manque du frémissement, des grandes
émotions, des petits remous… Je ne sais pas, à peu près aucune émotion ne m’est
venue... Même si ça bouge dans le livre, c’est plat. Alors oui, quand les
événements ont commencé, je suivais pour voir où ça allait, voir comment les
personnages se débrouillaient, se comportaient… Quelle est la suite des péripéties ?
Le récit ne me transportait pas. Je n’étais ni dedans ni absorbée par
l’histoire.
Ce premier
tome met un peu les bases de l’univers, enfin les premières questions. C’est
vraiment un univers intéressant. J’ai aimé la particularité des dimensions,
leurs noms, leurs caractéristiques (le Londres Gris ressemble aux nôtres alors
que le Londres Rouge on dirait un lieu enchanteur) et leurs points communs (le
nom Londres et une auberge). Qu’est réellement la magie ? Qu’est-ce qui se
cache derrière le Londres noir ? Pourquoi les mêmes auberges sont dans
tous les Londres ? Pourquoi le nom de Londres ? D’ailleurs pourquoi
ça « parle » anglais quasi partout ? Des petits détails
intrigants mais on ne sait pas plus sur ce monde. J’espère que les tomes
prochains étofferont tout ça.
Concernant
l’intrigue, elle est banale et scénaristiquement simple. Je comprends qu’il
fallait faire quelque chose pour que Kell et Lila se rencontrent mais j’ai
l’impression que c’est surfait, surjoué et non naturel. Qu’on s’oblige à voir une
évidence et non quelque chose de surprenant. J’ai déjà lu des livres où il y
avait de la facilité, des banalités, une intrigue toute faite et ça marchait,
j’étais dedans. Ici, pas du tout. C’est redondant en fait dans ce récit. Même
l’écriture de V.E. Schwab ne m’a pas conquise. Pour ce genre de scénario et de
personnages, il faut quelque chose de plus « adulte ». Parfois, même
si c’est de la catégorie Young Adults, on sent une maturité alors que dans Shades of
Magic pas du tout. Même des livres avec des adolescents sont mieux, plus
matures. Ce n’est pas fameux ce que je dis, je sais et les protagonistes ne
sont pas des adolescents.
Je respecte et
prends en compte toujours le côté psychologique des personnages. =) La plupart
des personnages n’ont pas de charmes ou le perdent. Les jumeaux Dane, ces
assassins terribles, m’ont déçue, très. Rhy profite de son statue de prince,
aime les femmes, aime les fêtes et a bon cœur mais ça n’allait pas, c’est
surfait. Holland, même si il faisait certaines choses à cause d’un élément, il
ne m’a pas touché et je suis de l’avis de Lila vers la fin. Il est du même
niveau que les Dane même si c’est à moindre violence. Le roi et la reine du
Londres Rouge on ne les a pas trop vus, donc pas d’avis. J’ai vraiment apprécié,
par leurs côtés posés et/ou mystérieux, Barron et Calla.
Kell
culpabilise alors qu’il ne devrait pas. Il vit avec la famille royale, à part le
prince qu’il considère comme son frère, ils ne sont pas proches. Pour lui, il
n’est qu’un objet au service de Leurs Majestés à cause de son pouvoir. C’est une personne loyale, humble qui aime
l’aventure avec son brin de petite frayeur. Kell est une personne persévérante
qui n’hésite pas à faire ce qu’il faut. Son personnage a son charme en
l’entourant d’un petit mystère. Il se dit pion alors qu’il a ses secrets. Il
aime les interdits mais sait qu’il ne faut pas pousser. Il aime le risque. J’adore
sa relation avec son frère. Il a grandi trop vite, d’ailleurs comme Lila.
Lila (Delilah
Bard) est une jeune femme avide de liberté et pour se le prouver, elle va faire
des bêtises pour rester polie. Son rêve ? Devenir pirate. Hi hi. Elle vit
dans un monde rude, où les femmes sont méprisées. En fait, son Londres gris
nous rappelle notre monde à nous et à la période du début du XIXe siècle. Elle
est cupide mais cassée intérieurement. Pour survivre, elle est obligée de ne
pas avoir peur et en plus, elle rentre dans le tas. Elle a appris ne pas avoir
peur, du coup elle fonce. Une personne franche et la rue l’a façonne. Lila est
égoïste, déterminée, persévérante, avide, orgueilleuse. Parfois, elle ne sait
pas s’arrêter et est stupide. Alors certes elle réfléchit et analyse vite sauf
quand ça concerne l’argent, sa survie et son désir de liberté. Pas tout le
temps, elle m’a tout de même surprise et évolué. Tout le monde est stupide mais
elle se dit maligne alors que non, enfin pas au début. Elle fait ce qu’il faut,
d’un sang-froid, même si devant la grande porte, Lila n’a pas de sentiment, pas
le moindre. Je veux bien que sa vie ne lui a pas fait de cadeau. On sait que
derrière cette carapace dure à cuire, il y a un cœur. Mais mince, il manque un
truc. C’est un assassin, ok. J’aime bien ce genre de personnage. Ici, ça ne
marche pas. Oops.
Kell et Lila
se complètent. Pourtant pour une ou future relation amoureuse il n'y a pas
d'alchimie comme si c'était une évidence qu'ils allaient/vont être ensemble. Ça
ne me dérange pas, comme je le disais ils se complètent et sont formés pareils,
un peu dans le même moule. Ils sont tendres, « effrayants » et ils
manquent de profondeur. Par contre, leurs dialogues m’ont fait sourire.
Ce que j’ai
surkiffé concernant ce roman est la sublime couverture de Charlie Bowater. Elle
est vraiment magnifique et donne envie de découvrir le récit.
Ce premier
tome n’est pas si génial que je le pensais. Je suis mitigée. L’univers
m’intrigue avec les petites graines posées au fil des pages. Ça reste en
surface. Les personnages ne m’ont pas charmée et j’ai eu du mal à apprécier les
protagonistes. Même avec les événements, l’histoire est simple et un peu
enfantine. Plus de maturité aurait été appréciable. Du mystère entoure le roman
et pour ça je lirai peut-être la suite.
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