La Passe-Miroir, tome 3 - La Mémoire de Babel de Christelle Dabos
Editions : Gallimard Jeunesse
Collection : Grand format littérature
Autrice : Christelle Dabos
Couverture : Laurent Gapaillard
Parution : 1 Juin 2017
Collection : Grand format littérature
Autrice : Christelle Dabos
Couverture : Laurent Gapaillard
Parution : 1 Juin 2017
Deux ans et sept mois qu'Ophélie se morfond sur son arche d'Anima. Aujourd'hui, il lui faut agir, exploiter ce qu'elle a appris à la lecture du Livre de Farouk et les bribes d'information divulguées par Dieu. Sous une fausse identité, Ophélie rejoint Babel, arche cosmopolite et joyau de modernité. Ses talents de liseuse suffiront-ils à déjouer les pièges d'adversaires toujours plus redoutables? A-t-elle la moindre chance de retrouver la trace de Thorn?
Dans un troisième livre vibrant, Christelle Dabos explore la merveilleuse cité de Babel. En son cœur, un secret insaisissable, qui est à la fois la clef du passé et celle d'un futur incertain.
Yeaaah le
tome 3 ! Avec la fin du tome 2 j’avais envie de me jeter sur cette suite
mais il a fallu attendre. Sniff.
Bref, il est
là, tout beau, tout chaud et tout vert.
Nous
retrouvons Ophélie se morfondant sur son arche, l’arche d’Anima. Deux ans et
sept mois sont passés et elle tourne en rond. Quand enfin une occasion se
présente, elle va sur l’arche Babel sous une fausse identité pour percer les
secrets sur Dieu, sur les arches et approfondir ce qu’elle sait.
En premier
lieu, l’autrice nous donne le sourire dans les premières pages, la petite joie
qu’on aime. On nous donne des informations, des petites surprises et un élément
qui passera secondaire. Ce n’est pas grave, une fois sur Babel, les choses
sérieuses commencent.
C’est un
troisième tome différent des précédents. On rentre plus dans le vif du sujet et
nous découvrons une nouvelle arche. Chaque arche a sa société et son règlement.
C’est affolant. Ophélie qui arrive tranquillement et qui aimerait transgresser
les règles est très drôle. Chez Babel, il faut être honnête mais bon on peut
vite tout contourner. =P Pour affiner ses recherches, elle va devoir faire un
apprentissage mais les places sont chères et les épreuves rudes avec des
règlements stricts.
L’arche
Babel veut être un exemple : les citoyens sont honnêtes, respectent les
règles. Ce n’est pas trop en surface tout ça ? pas trop plat ? Ils
aiment le silence en plus. POUAH. Plus on avance, plus je découvrais cette société,
où il faut être bien nés, qui est régit par les classes sociales et une
hiérarchisation. Ce règlement contribue
à une discrimination entre ceux ayant des pouvoirs et les sans-pouvoirs, à une
propagande sur le bien être d’un peuple, au bien fait d’une censure (comme si
c’était bien… --‘), à un vocabulaire proscrit, à des punitions inhumaines… Ça
me rappelle les sociétés totalitaristes. Le peuple contribue au contrôle et à
la surveillance, à cette maitrise sauf que certains sont ambitieux, de nature
généreuse et réfléchissent… Et la carte de la tradition…
Y a un
certain libre arbitre puisque nous côtoyons des personnes mystérieuses et une
petite révolution gronde.
Quel est le
rapport avec Dieu et les arches ?
Le Mémorial de Babel où reposent les mémoires et l’histoire. Ophélie
sera psychologiquement atteinte face à tout ça. La pauvre… Je me suis demandée
comment elle a fait pour pas trop craquer. Les révélations et les événements
précédents nous ont laissé sur notre faim. Ici, c’est moindre sans enlever le
charme de la série. On ensemble les morceaux d’un puzzle. Des nouvelles pièces
rentrent en jeu. La première partie se concentre sur l’apprentissage d’Ophélie
ponctuée de mystères, de détails et de rebondissements. Notre héroïne doit avoir
une attention constante et doit apprendre les codes de la société de Babel, une
sorte de jeu de cache-cache. Ensuite, la seconde partie nous fait rentrer plus
profondément dans l’histoire. Le rythme s’accélère. Les révélations sont de
plus en plus présentes, le mystère s’éclaircit et les surprises ne s’arrêtent
pas. On sait qu’on n’a pas tout. L’intrigue sur les arches et sur Dieu
s’amplifie et la cadence des événements augmentent. Sur les traces du passé,
Ophélie va devoir franchir, contourner des obstacles. Les réponses à nos
précédentes questions trouvent preneurs et entraînent de nouvelles questions. En
se rapprochant de la fin les pages tournaient sans pouvoir s’arrêter (le temps
de lire quand même, =P). Quels personnages cachent son jeu ?
En plus, y a
une touche steampunk. Je suis toujours autant émerveillée par cet univers et
ses particularités. Quelques chapitres permettent de savoir ailleurs, de
titiller encore plus notre curiosité, d’ajouter plus de mystères, et de prendre
des nouvelles puisque Ophélie est un peu seule au monde de son côté.
Ophélie se
découvre davantage. Ses sentiments et ses émotions font des montagnes russes.
Elle s’affirme vraiment et mûrit. Elle va se remettre en question, en cause et
ne va pas arrêter de ressasser sur certains mots ou phrases qu’on lui a dits.
Elle apprend plus sur elle-même et sur ses dons. Son caractère commence à
prendre le dessus, la jeune femme timide devient une jeune femme affirmée où
ses nerfs seront mis à rude épreuve en s’endurcissant mais toujours sous une
influence de douceur. Elle n’est pas parfaite et le tome 3 le confirme encore.
C’est pour ça que je l’adore. Ophélie est attachante, se révèle un peu plus à
chaque page et, est toujours naturelle mais surtout cogite. Elle est emportée
dans un tourbillon d’émotions et ses retrouvailles avec Thorn seront dures pour
elle. Thorn est toujours aussi nounours, plus vulnérable et les sentiments sont
difficiles pour lui. La petite romance est toute mimi.
Des nouveaux
personnages apparaissent. Ils sont étranges, durs, énigmatiques, gourmands,
détestables, attachants et mystérieux. Ambroise est particulier. Blasius est
maladroit, gentil, mignon et attachant. Octavio est intéressant dès qu’on le
croise. C’est un être intelligent et énigmatique. Je vous laisse découvrir les
autres.
L’écriture
de Christelle Dabos est toujours aussi prenante, envoûtante, entraînante et
riche.
Ce troisième
tome avance doucement. Il est découpé en deux parties, une plus tranquille que
l’autre. La psychologie d’Ophélie est mise en avant. L’histoire avance avec son
lot de révélations, de rebondissements et de surprises. L’univers a toujours
son charme et nous passons un très bon moment mais un peu déçue tout de même du roman.
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