Esclave de sang, tome 2 de Tasha Lann


Editions : Calepin
Collection : Urban Fantasy
Autrice : Tasha Lann
Couverture : D-Dream Factory
Parution : 12 Décembre 2016
Mon nom est Jehan Sullivan. 
Je suis un vampire tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Du moins, je l’étais… jusqu’à ce que je me lie à une esclave de sang : Evy. Elle a fait de ma vie un véritable cauchemar. Enfin, surtout depuis qu’elle est parvenue à en sortir.
Elle n’en a pas vraiment conscience, mais sa liberté n’est qu’un leurre. À l’instant où j’ai goûté son sang, mon monde est devenu le sien. Maintenant, ce n’est plus qu’une question de temps avant que l’inévitable ne se produise… et que le véritable enfer ne commence.

J’avais vraiment hâte de lire cette suite, j’avais adoooooooooré le premier tome et ça n’a pas raté pour celui-ci.
Avant toute chose, faut que j’avoue QQCHOSE, je ne me souviens plus très bien du tome 1. Arf.

Nous retrouvons tout notre beau monde. Le livre démarre directement. La suite des aventures d’Evy continue son ascension sanglante. Déjà que le tome 1 n’était pas joyeux, ça continue cette descente brutale, sanglante et limite sans morale. Evy tiendra-t-elle le choc ? Saura-t-elle gérer sa vie humaine et sa vie d’esclave ? Jehan que fera-t-il pour la récupérer ?

« Sans me faire prier, je quitte la salle d’armement et remonte les escaliers quatre à quatre, le cerveau en ébullition, les pensées fracassées, leur neurones en état de choc. »

Ce qui est bien c’est que nous avons plusieurs narrateurs. Lire les passages d’Evy et surtout ceux de Jehan permettent de comprendre leur psychologie, leur mentalité, leur point de vue et leur confrontation en eux.
Jehan va commencer à réfléchir sur pas mal de sujets surtout ceux qui concernent Evy. Son côté vampire revient toujours au galop. Un dilemme avec ce qu’il a toujours connu, ce côté vampirique, ses lois et le côté humain d’Evy.
Leur relation est pour moi malsaine. On dirait qu’Evy a une sorte de syndrome de Stockholm, un truc dans le genre. Elle est entre deux chaises entre son côté éducation humaine et cette autre partie qui l’a soumise/façonnée avec les vampires. Evy est confrontée à ces deux côtés. Deux balances qui se ressemblent et qui s’opposent. Une qui embrase son instinct et l’autre qui le retient. Du coup, elle se pose des questions, ne sait plus trop où elle en est. Elle sait que ce n’est pas sain, que ce n’est pas judicieux et puis, elle en a envie, elle l’aime, elle veut Jehan. Evy est perdue avec ce dilemme. C’est vrai qu’au bout d’un moment elle embrasse un côté. Une partie de moi dira toujours que cette relation ne va pas. En outre, Evy a toujours son caractère, et même si elle est perdue, qu’après un choc, en prenant la vérité en pleine face, son affirmation n’est plus à faire, elle s’est trouvée ! Une détermination sans faille, ses émotions s’embrasent devant les situations et un caractère qui la soutenait.

« Ma confiance vacille. A quoi je m’attendais, hein ? A ce qu’il soit doux comme un agneau, gentil, tendre ! Et pourquoi pas des petits-déj au lit et des pétales de rose dans une chambre nuptiale tant qu’on y est ! Il ne m’aime pas, il apprécie juste le goût de mon satané sang ! Le manque provoqué par son absence m’a fait imaginer tellement de retrouvailles, même des romantiques, que je divague. Il n’est pas l’adorable petit ami que j’aurais rêvé avoir mais un monstre sanguinaire ! »

Les vampires sont toujours aussi brutaux, sanglants, des bêtes limites enragés, sans foi ni loi. En fait, sans des lois moralisatrices je dirais. Ha ha ! On parle souvent de l'anthropomorphisme des vampires, d’après Wikipédia, la définition est « l'attribution de caractéristiques du comportement ou de la morphologie humaine à d'autres entités comme des dieux, des animaux, des objets, des phénomènes, voire des idées. »  En gros ne pas les « humaniser », mais un juste truc chacun à son caractère nan ? Et répondre à ses instincts, c’est être dominé et ne pas avoir de contrôle, céder ? Désolée pendant ma lecture, même si j’adore ce côté sanguinaire du roman, j’ai pensé à ça. MOUHAHAHA ! Ça m’a traversé l’esprit ! Ça a du faire écho avec des idées de certaines personnes.
Bref, les vampires sont toujours aussi supérieurs, entêtés, cruels et surtout sauvages !  Ils aiment beaucoup leurs lois. HA HA ! Une ligne entre humain et vampire qui peut s’affaiblir facilement.

J’ai ressenti énormément d’émotions. Je ne sais pas pourquoi mis en lisant les romans de Tasha Lann, j’ai mes émotions qui ressortent très fortement. J’ai ressenti de la joie (surtout quand Evy était dans de mauvaises situations ; ne me demandez pas pourquoi. Bon ok pas tout le temps) mais surtout de la haine. Y a des révélations et une que je n’ai absolument pas calculé, ni vu venir… j’aurais été à sa place, j’aurais tué cette personne. Heureusement qu’elle fait une action à la fin. De toute façon, vous savez ce qu’on dit : faute avouée, faute non avouée, ne pas pardonner ! HA HA !
L’histoire est toujours prenante. On ne sent pas les pages défilaient. Ça monte en crescendo. Plus sanglant. Plus brutal. Plus « terrifiant ». C’est édifiant. On ne s’arrête pas avant la dernière page. Un rythme explosif et effréné. Ce souffle couplé devant les retournements de situations et devant ces scènes où Evy était dans la cata ou encore où la tension montait. Des événements qui ne s’arrêtent pas. Une peur qui grimpait pour des passages mais également beaucoup de sourire. J’ai été beaucoup surprise en lisant. Je me suis laissée bercer par Evy et Jehan, par leurs hésitations, par leurs décisions, par ce qu’ils faisaient, par ce qu’ils subissaient et par leurs tourments.


C’est un second tome prenant où l’histoire se développe. On côtoie plus les vampires et leurs dérives. Des retournements de situation qui nous entraînent encore plus loin. Mais surtout une détermination sans pareil pour avoir le contrôle de son existence pour Evy où elle va devoir se retrouver entre sa vie d’esclave et sa vie libre d’avant. Un personnage bien travaillé. Vivement le troisième tome !

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