Les Immortels, tome 1 - La Compagne de Amanda Bayle

Éditions : Cyplog
Collection : ?
Auteur : Amanda Bayle
Couverture :  Nicolas Jamonneau
Parution : 6 Novembre 2018

Coup de !

Résumé :
Une troisième guerre mondiale éclate et menace d’annihiler toute forme de vie terrestre. Dans ce chaos total, un groupe de créatures sort du silence : les Immortels. En quelques mois seulement, ils mettent fin au conflit et prennent le pouvoir.
Sept ans plus tard, dans ce monde dévasté, Ève, une jeune femme meurtrie et endurcie par la guerre, tente de trouver sa place. Un seul mot la guide : survivre. Pour y parvenir, elle évite à tout prix de croiser la route des Immortels, des monstres à ses yeux.
C’est sans compter avec l’arrivée d’un vampire : Luderik Frodeson. Cet Immortel puissant, terrifiant et orgueilleux va totalement bouleverser sa vie en décidant de faire d’elle sa future Compagne.
Parviendra-t-elle à échapper à ses griffes ? Ou verra-t-elle ses convictions s’envoler au rythme des épreuves qu’ils vont traverser ?
Dans un monde où règne l’anarchie, leur différence sera peut-être leur plus grande force.


AVIS  :

Regardez-moi cette couverture. Elle attire directement le regard, ce qui m’a permis d’aller jeter un coup d’œil au résumé. Elle est de Nicolas Jamonneau.
Le résumé et la couverture étant extrêmement alléchants, je n’ai pas pu résister à ce premier tome. Je ne suis absolument pas déçue. 
Je ne connaissais pas l’autrice Amanda Bayle, je n’avais jamais lu un de ces romans. Je pense sortir « Juste nous deux » de cette autrice de ma PAL. 

Dès qu'on découvre Ève nous sentons cette détresse et ce désespoir. Elle est une nomade. Avec Lise, sa meilleure amie, elles parcourent les routes avec un groupe. Des routes où on se demande qui sont les monstres. Les êtres humains ? Les Immortels ? 
Des vampires cherchent une Compagne, un mot fort en signification qu'on découvre au fil des pages. Luderik, puissant vampire et qui s'emmerde prodigieusement, va dans un squat avec son clan. C'est alors qu'il voit Ève et la prend aussitôt comme Compagne, enfin en essai. Oui, il ne faut pas se leurrer. Qu'est-ce qu'est vraiment une Compagne ? Ève et son amie ont-elles quitté un mal pour un autre mal ? Seront-elles des esclaves ?

Ça faisait un petit moment qu’un roman avait du mal à me faire retenir mon attention. Mon cerveau étant un peu dispersé en ce moment, comment trouver cette petite énergie qui me fait triquer était aux abonnés absents. Il m'a suffi de commencer Les Immortels pour que cette sensation revienne. Je n'ai pas pu décrocher limite d'un iota ce roman. Dès la première page je me suis senti happée dans cet univers post-guerre. Le contexte nous est présenté dès le début et nous permet de situer les conséquences. J'étais vraiment enchantée car on ne se perd pas et surtout nous rentrons directement dans le sujet avec cette atmosphère apocalyptique, destructrice, anxieuse et de survie. Une mise en place assez vite.

C’est un monde assez dur où la loi du plus fort est maître d’arme. Après cette guerre qui a détruit la planète, les personnes essayent de réchapper à la mort. Des groupes se forment entre humain·es. Ça a cet air apocalyptique avec une espèce qui domine l’autre. La mise en place du roman, se fait assez vite. Après nous avoir informé sur le contexte, qui je le redis, est absolument génial, nous passons aux choses « sérieuses ».  Cette place de la découverte nous entraîne plus profondément dans une intrigue qui va s’étendre. On le sent. On le sait. La rencontre des personnages et leur évolution est fatidique. Des évènements nous permettent d’avancer et de faire connaissance avec eux. Ça ne s’arrête pas. Un certain rythme s’installe. On ne perd pas une miette de ce qui se passe. J’ai dévoré le roman. J’avoue qu’en avançant, j’avais cette peur au tout au fond de mon cerveau qui me disait que pour le moment, c’est petit. C’est-à-dire que nous nous concentrons sur les personnages, avec ce mystère sur cet univers d’Immortels, d’Êtres humains et même cette pointe d’intérêt à un passage. Puis l’engrenage se déclenche et nous enfonce encore et encore dans l’intrigue. Elle est assez classique mais la peur que j’avais s’est envolée quand je faisais défiler les pages pour savoir ce qui allait se passer. 

La relation entre Ève et Luderik est assez étrange. Elle a l’air sous son emprise. 
Ève est une jeune femme qui a un caractère qui lui permet de survivre. Elle ne se laisse pas faire, répond tac au tac et sait, parfois, quand il ne faut rien dire. Elle se méfie comme elle respire, c’est ce qui lui a permis de survivre, terrifiée, elle devient une personne plus tranquille. Ce que je trouve dommage est qu’elle se transforme en agneau. Ève se laisse prendre dans les tourments de ses sentiments, ses états d’âmes en gros. Là où avant, elle mordrait indirectement ou directement, au choix. C’est dommage, car cette nana hargneuse, qui aurait pu trouver directement quelque chose, part un peu en cacahuète. Je comprends. Elle a rencontré Luderik, qui va faire péter en éclat tous ses préjugés concernant les Immortels. Mais chérie, réveille-toi !! Dans un sens, elle se tranquillise mais laisse sa force de côté. Elle va se sentir soutenue, apaisée par tous les événements du passé. Je ne parle pas de ce qui se passe dans le roman. Elle en bave, énormément. Cette jeune femme, éprise de liberté, qui la cherche absolument mais pourtant qui lui est interdite… Ève va se retrouver enchaînée dans ses sentiments, ses envies et ses découvertes. Dans un sens, elle devient enfin elle-même. Elle passe de mode automatique « survivre » en être elle-même.
Luderik… Luderik… Découvrez le. Nan, je déconne. C’est un vieux vampire qui est assez autoritaire mais patient. Il va apprendre et redécouvrir au contact de Ève.
Les deux s’apprivoisent.
Après, y a d’autres personnages, comme mes chouchous : Amel, une jeune fille terrifiée qui va s’affirmer et Nikolaï car j’adore le prénom. J’avoue, que je ne fais pas la fine bouche là. ;p Il est adorable n’empêche.
Lise, une jeune femme courageuse et sous emprise, elle me fait penser aux personnes battues. Pierre, qu’on ne connaît pas tellement, mais sympathique. Rolf, on peut le considérer comme le vieux sage barbu avec des canines en plus. L’équipe de vampire se complète un peu. Y en a un autre de personnage, une brute, un connard, une enflure qui mérite de crever en Enfer. Dès que je l’ai aperçu la première fois, je ne l’ai pas aimé et rien que son comportement… Bref, pour rester poli c’est un salopard. 

L’écriture addictive et facile d’Amanda Bayle nous transporte de la première page à la dernière page. Comme je le disais, c’est diablement addictif. Les rebondissements se reflètent dans ce rythme soutenu.
J’avais tout de même peur en découvrant que Compagne est synonyme limite d’Esclave, la relation de couple ne soit pas ce que j’aime. Une romance assez présente. À côté, beaucoup d’émotions sont montrées. Grâce aux personnages, ils nous font ressortir et ressentir cette atmosphère anxiogène, violente, pesante, de peur, de drame… Sans négliger, le côté humoristique quand ça se présente. J’ai beaucoup souri ou ri face à certaines situations, certaines discussions ou aux répondants piquants. 



Un premier tome très addictif par son histoire, ses personnages et l’écriture d’Amanda Bayle. Je dois dire que j'ai vraiment eu du mal à reposer le livre. Ça faisait un petit moment que cette sensation d'addiction ne s'est pas manifestée. En voyant le contexte, ça a aiguisé ma curiosité mais quand Ève et Luderik se rencontrent, je n'ai pas pu m'empêcher de tourner les pages. Piouuuf une fois commencé, je ne pouvais plus m'arrêter. Les événements s'enchaînaient tout en découvrant cet univers surprenant.

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