A Girl Revolt (partie 1), tome 3 de Oderu Chan



Éditions : Auto-édition 
Collection : /
Autrice : Oderu Chan
Couverture : /
Parution : 30 Juillet 2020


Résumé (attention spoiler !!) :

Je suis née dans l'Ère du Renouveau, un monde où le pouvoir n'est cédé à aucun homme. Devenus de simples « Masculins », ils ont perdu leur statut et n'ont qu'un seul rôle : servir leur « Maîtresse ». Mais moi, j'ai promis à mon Masculin de lui rendre sa liberté.

Réfugiés au camp de Thoune, mes compagnons et moi avons découvert la vérité au sujet de la Grande Dominica : Helka De La Costa. Depuis, nous ne désirons qu'une chose : la destituer.

Grâce aux révélations du docteur Cécile, nous savons comment la faire tomber. Seulement, nous n'y arriverons pas seuls. Nous avons besoin de Dimitri, le chef du Néo-Arès, afin de mettre au point notre rébellion.

Je n'ai maintenant plus de temps à perdre. Je dois retourner à Parisiorum et dévoiler au monde la véritable nature de la Grande Dominica. Il est temps de mettre fin à sa dictature. Cependant, elle n'est pas prête à se laisser faire...

Femmes et hommes, nous devons nous unir plus que jamais pour rester libres. 

 
AVIS  :   

Ce tome 3 commence très fort. Nous reprenons là où nous avons laissé Érine, Saturn et tous les autres, dans un état second concernant la santé d’une et que faire pour la suite ? La révolte ne fait que commencer ! Ce système doit changer. Vont-iels réussir ?
Cela fait un petit moment que le tome 2 est lu mais après avoir situé le lieu, les personnages et *ding ding* l’univers, je n’ai pas pu arrêter ma lecture tellement que j’étais prise dedans. 

Comme nous retrouvons très vite Érine, et compagnie, c’est une course contre la montre qui commence. Nous arrivons à la fin de l’histoire, de l’intrigue. Tout s’est mis en place. Nous découvrons toujours un brin de cet univers mais cette fois-ci on sent une différence avec les deux premiers tomes. Dans les deux premiers, tout était nouveau, surprenant. Ici, certes ça l’est toujours mais l’atmosphère a changé. 

Comme je le disais, un cap a été passé. Je ne sais pas comment l’expliquer, l’écriture déjà est différente, puis les personnages sont plus matures. Le point de vue de Saturn est ce qu’il y a de plus marquant. Avant c’était limite un robot, dorénavant c’est beaucoup plus fluide. Cela reflète sa pensée, son raisonnement. Depuis le début, nous voyons son développement et ça fait plaisir. En plus, un mystère nous questionne sur sa filiation. 😉  Les points de vue de l’histoire varient entre Saturn et Érine. Quel plaisir ! Érine a muri, a une stature plus responsable et devient une énigme sur un point. (Le côté roman est vraiment mimi. ) Nous explorons davantage, nous parcourons largement mieux les enjeux, même si le mystère demeure beaucoup d’un point de vue à l’autre. Certains personnages cachent toujours leurs jeux, leurs secrets. 
De même que pour tous les autres personnages, l’importance des mots, du choix des mots pour définir une personne ou un évènement n’est pas anodin. Cela m’a fait sourire car j’étais hyper contente de cette évolution. Cette dystopie matriarcale pointe du doigt les défaillances du système dedans, qui peut avoir un écho au notre et aussi cette vision, ces mentions/vocabulaires qu’on produit sur une personne, soit un objet, soit un être vivant. Plusieurs thèmes sont abordés comme le conditionnement, la facilité, l’assujettissement, le changement ou non devant les faits et évidemment la possible remise en question d’un système ou d’un mode de pensées. 

Le plan dedans, cette dernière phase pour que les Masculins, pardon les hommes soient libres, m’a laissé perplexe sur un point. J’ai compris après, et j’ai trouvé cela bien. Sauf que… on voit bien à l’avance ce qu’il pourrait se passer. Érine et ses ami.es, vont se retrouver face à plusieurs camps mais surtout iels vont avoir un point commun. Cette partie nous informe, nous introduit à ce plan pour libérer tout le monde. Qu’est-ce qu’iels vont faire ? Comment iels vont faire changer d’avis les femmes ? et les hommes d’ailleurs ? Il ne faut pas oublier que c’est la première partie ! Première partie, dit une sorte de mise en place s’installe. La dernière ligne droite est vraiment présente et j’ai peur de la suite ! 

Dans les deux premiers tomes, nous découvrons et exploitons cet univers et le passé. Ce passé s’éclaircit, comme la mentalité de celle qui a fait basculer ce monde. J’ai été surprise. De même, l’origine de ce système, son développement m’a beaucoup plu même si c’est classique, courant. En plus, la Helka incarne plusieurs adjectifs des personnes autoritaires et que l’autorité n’a pas de genre. Je ne spoile pas. Je vous laisse découvrir tout ça ! 
Cela n’empêche absolument pas l’addiction que j’ai pour tout ce petit monde. J’étais tellement soulagée et frustrée dans les dernières pages. L’intrigue est ponctuée d’humours, une petite bande soudée s’est installée et on fait plus ample connaissance. Tout de même, il m’a manqué un petit quelque chose dans cette première partie. Quoi exactement ? Aucune idée. Je me demande si, le côté « urgence » moindre ici, n’a pas été la cause. Je n’ai pas ressenti cette pression constante surtout à une partie de l’histoire. Arrivant au dernier tiers, on sent la pression monter en crescendo, on se pose énormément de questions sur la suite. 
Néanmoins, je trouvais le scénario un peu simple. Je me demandais où l’autrice nous menait puisque dans les tomes précédents c’était plus complexe dans le sens « découverte » et allant de surprise en surprise à propos de cette dystopie. Je me suis laissée guider par tout ça, tous les plans en préparation, tous ces évènements rythmiquement/successivement puisque la révolte est en marche. 


En conclusion, cette première partie met en avant les personnages, on fait plus ample connaissance. L’intrigue se développe et s’éclaircit. Que dis-je, l’objectif principal s’accélère. Une partie qui met tout en place pour la suite et pour le final. Les relations se complexifient pour certains et se confirment pour d’autres. Vivement la suite ! 

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