Sadie de Courtney Summers
Éditions : La Martinière Jeunesse
Collection : /
Auteur : Courtney Summers
Couverture : Anna Gorovoy
Parution : 2 mai 2019
Sadie, 19 ans, s’est volatilisée. Pour West McCray, journaliste
à New York, il s’agit d’une banale disparition. Mais quand il découvre
que sa petite soeur, Mattie, a été tuée un an auparavant et que sa mère a
elle aussi disparu, sa curiosité est éveillée. West se lance alors à la
recherche de Sadie et les témoignages qu’il recueille vont alimenter sa
série de podcasts…
Sadie, elle, n’a jamais pensé que son histoire deviendrait le sujet d’une chronique à succès. Elle ne désire qu’une chose : trouver l’homme qui a tué sa soeur.
Qui est réellement cet homme ? Comment est-il entré dans la vie de Mattie ? Tandis que Sadie remonte la piste du tueur, West remonte celle de Sadie. Et se dessine, progressivement, la figure d’un homme – d’un monstre ! – qui pourrait bien frapper à nouveau…
West retrouvera-t-il Sadie à temps ?
AVIS :
Collection : /
Auteur : Courtney Summers
Couverture : Anna Gorovoy
Parution : 2 mai 2019
Résumé :
Sadie, elle, n’a jamais pensé que son histoire deviendrait le sujet d’une chronique à succès. Elle ne désire qu’une chose : trouver l’homme qui a tué sa soeur.
Qui est réellement cet homme ? Comment est-il entré dans la vie de Mattie ? Tandis que Sadie remonte la piste du tueur, West remonte celle de Sadie. Et se dessine, progressivement, la figure d’un homme – d’un monstre ! – qui pourrait bien frapper à nouveau…
West retrouvera-t-il Sadie à temps ?
Je remercie
Babelio et les éditions La Martinière Jeunesse pour l’envoi de ce roman.
Sadie est
une jeune femme de 19 ans. Elle disparait un jour pour trouver l’assassin de sa
sœur. Parallèlement, West McCray, un journaliste va enquêter pour découvrir la
vérité et nous dévoiler ses découvertes à l’aide de podcast. Qu’est-ce qui se
cache derrière cette banale disparition ?
Dès les
premières pages nous avons le ton du roman. Il est psychologiquement percutant.
Nous lisons le début de l’histoire de Sadie. Ce livre a plusieurs points de
vue, facette. Nous alternons entre l’extérieur et l’intérieur. C’est-à-dire que
nous avons le point de vue de Sadie et parallèlement nous avons les podcasts de
West McCray.
Je me suis
questionnée sur le pourquoi du podcast et je trouve que c’est une excellente
idée au final. Les passages de Sadie nous tiennent en nous tordant l’estomac. Ces
scènes révèlent d’une justesse la psychologie et son tourment. Elles nous
montrent les difficultés de Sadie, son enfance et son adolescence et le cheminement
de ses pensées qui détermine son présent. Les podcasts nous donnent un point de
vue externe à Sadie, donnant la parole à d’autres personnages voire la libérant,
dévoilant le déroulement des évènements.
Sadie est
une jeune femme dévastée, en quête de vérité et de « vengeance ». Dans
son auto destruction, elle va chercher le meurtrier de sa sœur, analysant les
indices tout en étant repliée sur elle-même et dépassant tout ce que son
instinct lui dicte. Ce personnage est torturé, détruit. Ce roadtrip funèbre permet
également à Sadie de se connaître. Ce roman aborde, en plus des disparu·es et
de l’abus, d’estime de soi, de dévalorisation, la notion d’apparence et quelque
chose, dirais-je, d’humanité. Le fait qu’elle a toujours vécu à travers Mattie,
l’enfant et l’adolescente en elle, n’a jamais été totalement défini et établi. Elle
a grandi trop vite, dans un cocon familiale instable avec une mère proche de l’inexistence
plus qu’autre chose. (Personnellement, je l’aurais butée… de la « mère »,
plutôt génitrice à mes yeux, mais chacun son truc). Ce chemin est également une
quête d’identité même si elle n’est pas totale car elle cherche le meurtrier de
sa sœur.
Quand les
fils se tissent nous commençons à voir où l’autrice nous amène. Les deux points
de vue, interne (Sadie) et externe (West) rendent le roman plus prenant, plus
d’actualité, plus « voyeurisme », plus percutant et descriptif. Les
indices sont donnés aux compte-gouttes, les points de vue relèvent de deux
niveaux sociaux différents, c’est-à-dire que nous « voyons » les
disparues et les enquêteurs. Nous voyons les êtres oubliés et les autres. Ce
roman va dans la broussaille où personne ne veut y aller de peur de rencontrer
quelque chose. Je ne sais pas comment l’expliquer, ce roman est percutant dans
sa justesse, dans son héroïne torturée, brisée et dévastée, dans son
protagoniste journaliste qui hésite, pousse et se retient. Des réminiscences
nous dévoilent des moments clés, des détails et surtout la vie de Sadie et
Mattie.
L’histoire du
roman est bien conçue et aborde des sujets difficiles avec finesse et sincérité.
J’ai vraiment aimé lire l’intrigue car nous ne tombons pas dans la caricature,
dans le surjoué mais seulement dans les profondeurs d’une histoire saisissante
par sa structure narrative et des vérités trop souvent écartées.
Sadie est un
roman qui faut lire tant par sa justesse et son récit poignant, percutant. C’est
un roman qui peut être dur, pour certaines personnes, en vue des thèmes
difficiles qu’il aborde, touchant les enfants. Les personnages sont travaillés,
les points de vue différent établissent des relations plus complexes, plus
déterminantes et pointant les apparences. Un point de vue interne et un point de vue externe donnant plus d'ampleur et de valeur à l'histoire et à l'intrigue. D'ailleurs l’intrigue de l’histoire est bien
ficelée, permettant petit à petit d’avoir des informations.
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