Permis de mourir de Delphine Dumouchel

 

 

Éditions : Livr's
Collection : /
Autrice : Delphine Dumouchel
Couverture : Mina M
Parution : /2020

Résumé :

Certains visent le permis de conduire.

Moi, je rêve qu’on me délivre mon permis de mourir.

Une adolescente aux allures d’ange, une fête bien arrosée, une vie de Belle au bois dormant.

Clémentine vous emmène dans la dure réalité de sa vie.

 
AVIS  :  
 
LA couverture est sublime, c’est elle qui m’a donné envie de lire ce court roman. Ensuite, je crois que je ne m’attendais absolument pas à ce récit. Haha 
 
Clémentine, va chez sa meilleure amie, Suzanne, fêter les 17 ans de cette dernière. Une grande fête. Et tout bascule. Nous allons remonter le temps pour comprendre comment Clémentine s’est retrouvée où elle est. 
 
Ce court roman exprime pas mal d’éléments. Tout d’abord, notre héroïne, jeune femme de 16/17 ans, qui nous plonge dans ses pensées, dans ses tourments, dans ses réflexions. Nous comprenons vite où elle se trouve. Puis débute le récit de cette journée fatidique. Elle est insouciante, pleine d’illusions dans cette période d’adolescence, pile pour être contre les règles, et en plus de tester, essayer, apprendre, comprendre et/ou faire comme tout le monde. 
Je dois dire que je me suis dit « tu as joué, tu as perdu ». C’est brut du décoffrage mais concernant les dangers de l’alcool mais surtout les fêtes à la con, ça me laisse perplexe. Des messages sont abordés comme notamment les dangers de l’alcool et notamment la panoplie des ressentis de Clémentine. Je ne dirais pas « profitez de la vie » ou « qu’on en a qu’une » car c’est quelque chose qui me met hors de moi. Chacun ses expériences et surtout son ressenti. =P 
 
J’ai pris plaisir à lire ces pages, même si le début a été fastidieux (je ne m’attendais pas à cela). J’ai aimé le point de vue de Clémentine, de cette personne qui découvre certains interdits, se fiche des règles pour quelques instants de débilités, d’interrogation. Puis, ses questionnements face à soi-même, face aux incompréhensions, face aux attentes puis aux conséquences, puis s’analyser et accepter. Un recul nécessaire sur certaines situations en somme. Puis recommencer. Être piéger.
 
La narration m’a interrogée. En premier, la lecture est facile, entraînante et pleine de questions concernant les sentiments et donne le ton. Des mots apparaissent, en plus grands, ponctuels dans le récit, nous sautent aux yeux. Qu’est-ce que c’est que ça ? Surprise ! Cela donne une autre dimension, quelque chose de plus percutant comme un signalement. Le récit est riche de vocabulaire, représentant les émotions et les sentiments de Clémentine avec assez de justesse. 
 
Même si c’est un point de vue originale et assez centré, cela permet de mettre en lumière d’autres personnages. Je dois dire que sa mère… pauvre Clémentine. De même que sa meilleure amie ou encore son potentiel petit copain. On peut apercevoir également, après cette journée, les sentiments de ces personnages secondaires, d’essayer de les connaître. Vive Angie ! J’avoue que j’étais focalisée sur Clémentine. La temporalité est mise en avant, permettant de se faire une idée et de nous questionner à propos de tous les personnages. Des interrogations me sont venues comme « qu’est-ce que je ferais à sa place ? » ou « qu’est-ce que je ferais si j’étais une personne extérieure à tout ça ? ». Bref, je la plains et on se retrouve impuissant devant notre lecture. 
 
Ce court roman est original dans sa forme et son point de vue (en tout cas je n’en avais pas lu dans ce genre-là). En quelques pages, nous comprenons les sentiments de Clémentine. On s’attache à elle (et un peu moins à d’autres… *tousse*). Le roman met en avant les émotions et les sentiments, larges, riches et justes, ainsi que les dangers de l’alcool. 
 Et je n’ai pas pu m’empêcher de sourire à la fin et de rire de temps à autre.

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