Ce qu'il n'est pas, tome 3 de Bingo Morihashi


Éditions : Akata
Collection :  Young Novel
Auteur : Bingo Morihashi
Couverture : /
Parution : 9 Janvier 2020


Résumé :
Shirô tente d’oublier son amour à sens unique pour Mirai et découvre peu à peu la vie de couple avec sa petite amie. Déjà, l’automne s’achève et les vacances d’hiver arrivent à grands pas. Obligés de retourner à Tokyo pour les fêtes, Shirô et Mirai quittent Hiroshima à contrecœur sans se douter des surprises que leur réserve leur séjour à la capitale. Avec ses envahissantes sœurs, son père qui s’en mêle et la Saint-Valentin qui approche, la fin de l’année scolaire s’annonce animée !


AVIS  

Salut ! Salut ! Mon avis est en trois parties. Les deux premières, vous pouvez les lire tranquillement, la dernière c’est à vos risques et périls ! =D Bisous bisous !
  • Mon avis sur le livre :
C’est une suite qui fait continuité dans la vie de Shirô. L’année scolaire est avancée et ce tome nous montre le dernier trimestre.
Shirô se questionne toujours sur sa relation avec Myoshi. Il veut toujours faire bien et va tout faire pour qu’elle ne soit pas triste. Parallèlement, les fêtes de fin d’année vont réserver quelques petits étonnements ainsi que la fin de l’année scolaire. Les personnages sont toujours dans leur petite bulle.
 

L’intrigue est centrée sur Shirô, ses sentiments et autrui. La psychologie est fortement mise en avant mais j’ai l’impression qu’on stagne. Ce n’est pas une intrigue comme dans une enquête policière, ou mettre quelque chose de palpitant ou encore avoir un fil conducteur, mais davantage dans la famille et l’entourage, cette relation que nous pouvons avoir avec notre environnement. 
Alors que jusqu’ici, la « famille » n’avait pas une belle image, d’autre regard se pose sur cette dernière. Et ça me pose véritablement un problème. Ce sont des rencontres plus poussées dans un cadre propice à entrevoir une autre « façade » de plusieurs personnages. Des situations qui font que Shirô va remettre en question le lien avec cette « famille ». Je ne peux pas dire « SA » famille, tellement qu’iels me soûlent tou-tes.

Des personnages le remettant en question sur ses relations et qui n’aident pas. C’est pour ça que je me demande si c’est une pensée japonaise précise avec leur culture car cette histoire de relation « amoureuse » m’intrigue. Bon, je dis « culture japonaise » mais en France, la famille c’est pareil… =/ 
Le développement du relationnel de l’entourage de Shirô est plus mis en avant avec un côté plus doux (et ça m’énerve car le passé à l’air de passer aux oubliettes). Shirô est moins timide et parle plus facilement avec ses camarades, ce qui est positif car il avance petit à petit. Des scènes fausses, dans le sens que ce n’est pas cohérent, comme si elles avaient été rajoutées spécifiquement pour quelque chose, et d’autres sont plus authentiques (je parle du ressenti vis-à-vis de Shirô avec le contexte, bref du bouquin quoi). Certaines sont plus dans la vie de tous les jours et font sourire car l’année continue ! =D
On sent un Shirô voulant aller de l’avant mais jusqu’où ? Va-t-il remettre en question son passé ? Va-t-il continuer sa relation ? D’ailleurs pourquoi « sortir avec quelqu’un » ?
De plus, autour du sujet de l’amour, on aborde subtilement cet amour illusoire. Qu’est-ce qu’est véritablement l’amour ? C’est un concept abstrait compliqué. On va jusqu’à la non-acceptation dans un groupe, de la pression ou encore une non-acceptation de soi et des sentiments. Esclave de nos chaînes sociétales ? Les stéréotypes sont toujours présents. Une phrase du père m’a fait sourire concernant « l’identité de genre », je mets entre guillemet car je ne suis pas très sûre.
Des réflexions se posent tout au long du roman et davantage plus approfondies vers la fin.
 
En relisant mon avis, j’ai l’impression de me répéter mais c’est ce qu’il ressort. Il y a plein de sous-entendus, de questionnements pour le lecteur/la lectrice sur sa vie sentimentale et on continue de voir la petite réflexion et évolution de Shirô. Quand il fait un pas en avant, il fait trois pas en arrière. Cependant, j’ai l’impression que les réflexions viennent trop dans le tard, ce qui permet aux lecteurs/lectrices de lire une « évolution » tout de même. Shirô prend toujours en compte autrui, et il commence à se centrer de plus en plus sur lui-même. Et c’est extra ! On sent qu’il veut avancer, qu’il fait son petit parcours et qu’habiter loin lui permet de faire des rencontres et « de voir l’horizon ». Il a toujours cette vision négative de lui.

Après ça montre qu’on ne mûrit pas tant que ça à cet âge et également cela va à une certaine vitesse. Par moment, dans les romans/séries Tv je me fais la réflexion que la maturité arrive très vite. =P
 

La petite douceur du premier tome n’y est plus. C’est dommage car j’aimais bien l’atmosphère. Du coup je suis bien mitigée. Je me demande ce qui va se passer à la suite de cette fin, dont je suis assez contente du chemin pris (pour une chose), car une introspection est-elle en perspective ?? (Espérons, néanmoins en lisant les 3 tomes c’est peu probable…). Un tournant dans l’intrigue s’annonce ?  

  • Ma petite réflexion sur ce tome :
J’appréhendais beaucoup ce troisième opus. Déjà parce que les décisions de Shirô m’exaspéraient et en plus les personnages ne prennent pas souvent en compte autrui et son point de vue. Je sais que la plupart sont des adolescents mais ça n’excuse absolument pas tout. Je pense aussi qu’il y a la culture japonaise qui doit rentrer en compte.  

Cette série est centrée sur la construction et l’état psychologique des personnages mais trop de construction tue un peu le roman. L’intrigue n’est pas folichonne, on ne va pas avoir des aventures à la Indiana Jones mais plutôt une « aventure » dans les sentiments, les émotions et surtout les pensées de Shirô.  

En plus, beaucoup ne se remettent pas en question. D’autres disent une « excuse » à la con, ça y est, c’est bon, on dirait que le roman veut qu’on « pardonne » des personnages ou que l’indulgence soit présente. Bref, c’est fait d’une manière qui me titille depuis le tome 2. Après la lecture de ce tome 3 j’en ressors mitigée de cette saga. Certes, il y a 6 tomes en tout et j’en ai lu juste trois, c’est la construction du roman qui me dérange et essentiellement un manque de développement dans la maturité de réfléchir sur certaines choses. En plus, il y a certains actes ou certaines conneries qui ne sont pas en adéquations avec mes pensées donc les personnages sont idiots. CQFD. =P Bref, beaucoup de choses qui rentrent en compte avec tous ces points de vue.  

Le début du roman était barbant car la situation ne me plaisait absolument pas. Je ne trouve pas cela logique mais soit, chacun son truc. Et comme je suis obsessionnelle et obstinée au possible, c’est dur de faire abstraction. Donc le début était fastidieux car je sentais ce retournement dans les sentiments (beuuuuuurk), maille quelle horreur (à voir dans les prochains tomes mais je n’espère pas que ça continue sur un certain chemin) et à partir de 100 pages, la lecture est devenue davantage fluide et j’ai pris plus de plaisir à tourner les pages. J’ai un peu englouti à la fin le roman, même si Shirô m’exaspérait dans son questionnement sur ses sentiments et par extension de l’amour. C’est ce genre de truc où 5 minutes ça va mais 2 tomes… HAAAAAAAAAAAAAA JE VAIS MOURRU !  

Pourtant une sensation qu’on n’avance guère dans le roman s’installe. Le sujet de la transidentité est à petite dose, le traumatisme de Shiro est limite inhibé quand autrui pose le regard sur son entourage, Mirai est toujours aussi con et pense limite qu’à lui et Shirô se rabaisse toujours (normal puisque les mécanismes sont toujours présents). 


  • Mes envies de meurtre (SPOILER) : (faîtes attention !)
Les personnages m’énervent. Certes, on a tous notre point de vue et nos idées mais là, sérieux c’est limite. L’autre con de Mirai qui pense qu’à sa gueule dans des situations. Je comprends son passif et sa vie à propos de sa difficulté à se faire reconnaître mais après shit quoi ce n’est pas une excuse. Ton pote te dit que ses sœurs sont tyranniques et limite j’ai l’impression qu’il ne le croit pas. « Nan mais tu comprends elles ont un fond gentil ». Donc comme elles ont un fond gentil et qu’elles font ça pour son bien à lui, donc c’est pardonné, faut tourner la page et être une grande famille ? Nan mais ils déconnent tous dedans ou quoi ? Je ne comprends pas, tu as subi des violences psychologiques mais nan bravo mon petit tu as grandi, tu es devenu un petit homme, on est rassurées donc on se montre gentilles. Et même ton petit pote le dit… 
BREF, c’est ce qui me donne envie d’abandonner ce livre car ça part dans une mauvaise direction à mes yeux et c’est pathétique. En plus, Mirai a tellement besoin de cette reconnaissance en tant que mâle qu’il sort avec sa copine, juste pour sortir avec une fille… Tellement un manque de respect… Arf.

Merci d’avoir lu jusque-là ! =P

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