Stalingrad, de Emmanuel Delporte
Editions : L'Ivre-Book
Collection : Imaginarium Fantastique
Auteur : Emmanuel Delporte
Couverture : Vael Cat
Parution : 18 Juin 2016
Collection : Imaginarium Fantastique
Auteur : Emmanuel Delporte
Couverture : Vael Cat
Parution : 18 Juin 2016
Été 1942. La domination nazie sur l’Europe atteint son apogée. L’état-major du Troisième Reich expédie plus de 900 000 soldats à l’assaut de la ville de Stalingrad.
Cette bataille ne ressemble à aucune autre. Le froid intense, le volume des destructions, la présence de civils, les atrocités commises de part et d’autre, expliquent la fascination qu’elle exerce encore aujourd’hui.
Mais ses souterrains recèlent en outre les reliques d’un secret terrifiant, protégé par d’anciens rites et d’indicibles créatures.
Comme les cinq branches d’un pentagramme, cinq récits se croisent et forment la trame de ce roman épique, dans lequel la réalité historique se confond avec les figures mythiques de Raspoutine ou Baba Yaga.
Emmanuel Delporte signe son premier roman, récit historico-fantastique, uchronie spectaculaire dans laquelle il vous invite à une réflexion sur le poids du passé et de la guerre.
Merci à
L’Ivre-book ! =D
Le roman
raconte l’histoire de la bataille de Stalingrad autrement. ^_^ L’émoticône n’est pas approprié mais ça le
fait bien. Toc.
C’est un
livre qui se découpe en plusieurs parties. Chaque partie est unique, comme des
nouvelles et pourtant elles font partie intégrante d’un tout. Elles racontent
une histoire, un point de vue unique mais sont en lien les unes les autres.
Elles sont connectées et l’histoire s’emboite grâce à elles. Ces parties se
lient par l’histoire. C’est comme des morceaux de puzzle qu’on nous donne et
qu’à la fin, une fois que tout s’assemble, on regarde l’ensemble. Le suspense,
les mystères, les secrets, les atrocités se côtoient tout au long de notre
lecture. Même après le point final qui m’a donné le sourire, il y a des
révélations qui doivent rester cachés/secrètes.
Chaque
partie a un protagoniste. Les points de vues différents sont vraiment un plus. Ce
ne sont pas des héros. Peut-être le premier, qui m’a donné le sourire. A part
le premier qui fait exception et un peu le dernier, ce sont des personnages
cruels. L’insouciance de la guerre, l’injustice des fusillés et des déserteurs,
la haine d’autrui, la puissance d’haïr, être sans état d’âme, savoir qui on
est, sont mis en avant tout au long du roman.
Je
m’attendais à pire. Avec le titre qui fait référence à cette emblématique ville
détruite pendant la Seconde Guerre Mondiale, je m’attendais à autre chose avec
une touche de fantastique. L’auteur n’a pas lésiné sur les mots, n’en a pas
rajouté des couches et des couches pour étendre l’horreur de la guerre. Non,
Emmanuel Delporte a préféré faire des descriptions « courtes » en
utilisant des mots percutants, précis qui nous permettent d’imaginer très bien
les conséquences d’une guerre et l’étendue de sa destruction.
Il n’y a pas
de parti pris dans le roman. Enfin, peut être contre l’espèce humaine. Une
petite morale vers la fin criante de vérités. Malgré la petite touche de
fantastique que j’ai adoré soi dit en passant, l’histoire montre les pires
vices de l’humanité. En plus, je pensais que c’était une uchronie totale alors
certes y a une mais l’auteur a mis une bonne dose d’Histoire qui est réaliste
et crédible (logique) pour qu’on ne voit pas que le côté fantastique.
D’ailleurs cette touche montre une autre version de la bataille de Stalingrad
(dans le roman, hein) entre les Russes et les Allemands, celle où les communs
des mortels ne sont pas au courant. Une face cachée mystérieuse et énigmatique
jusqu’au bout.
Ce roman
mêle l’Histoire et l’uchronie au cœur de la bataille de Stalingrad. On s’y
croirait tellement que c’était bien écrit, décrit avec un choix inattendu dans
la construction du roman et le fantastique qui n’enlève rien au charme du roman
mais le renforce le récit. C’est un plus pour le roman où le suspense,
l’horreur, le mystère sont présents du début à la fin et n’est pas une excuse
pour « faire le mal », juste un à côté. Une très belle découverte.
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