Nechtaànomicon, saison 1 de Manon Elisabeth d'Ombremont
Editions : L'Ivre-Book
Collection : Imaginarium Fantasy
Autrice : Manon Elisabeth d'Ombremont
Couverture : Vael Cat
Parution : 10 Septembre 2016
Collection : Imaginarium Fantasy
Autrice : Manon Elisabeth d'Ombremont
Couverture : Vael Cat
Parution : 10 Septembre 2016
Dans une histoire normale, il incarnerait le sombre méchant supposé mourir à la fin dans un affrontement épique contre un beau et vertueux héros.
Mais quelqu’un (qui n’a subi aucune menace...) en a décidé autrement. Il a voulu lui donner le rôle principal dans ce récit. Après tout, le bien, le mal, c’est une affaire de point de vue !
L’Ar’narakhe Nechtaàn est aussi ambitieux qu’égocentrique. Son but : détrôner Bélial et devenir le Sat’han de l’Envie. Son problème : il est scellé dans le corps d’un mortel et son ancestral ennemi choisit justement ce moment pour réapparaître...
Et s’il n’y avait que ça !
En prime, un texte inédit, «Quand Alek rencontre Nechtaàn»
Merci aux
éditions L’Ivre-Book d’avoir permis de donner mon avis ! =D
Ça faisait
un moment que je voulais découvrir ce roman, cette première saison de
Nechtaànomicon. J’avais un peu peur de le lire à cause de ce qu’il risque d’y avoir
dedans. Comme quelque chose de sombre, violent, sadique, tortueux. Alors oui,
il y a tous ces aspects mais c’est sans compter sur l’humour noir et la
dérision qui allègent les mots, les phrases, les descriptions. Avant tout,
certaines « attitudes » (on va dire ça comme cela, hein) m’ont
révulsé. Moralement, c’était dur pour certaines « scènes » annoncées,
vraiment dur de faire abstraction, à cause de notre propre morale, surtout
quand on aime bien les personnages finalement.
Cette première
saison, nous met en garde face à ces créatures venues d’autres dimensions. Des créatures avec leurs
morales, leurs mœurs, leurs coutumes, leur société qui sont tout à fait normaux
pour eux. Dérangeant pour nous, perturbant, déstabilisant et charmant. L’histoire
raconte comment Nechtaàn s’est retrouvé en Chtonya et comment il occupe sa
petite, grande, magnifique vie « pailletée ». Il veut devenir le
Sat’han de l’Envie mais il est un peu bloqué dans un corps de mortel. Pauvre
petit chaud lapin. Oops.
Heureusement
qu’il y a une petite explication au début de cet incroyable univers. Nous avons
qu’un pan ici et j’ai déjà hâte d’en découvrir davantage. On peut être dépaysé
au départ mais ce sentiment part très vite. Envolé. L’histoire se concentre sur
Nechtaàn et sa folie des grandeurs. Un personnage haut en couleur qu’on
apprécie malgré ses penchants. Il est sadique, un peu frivole, raffole du sang
et de la douleur et évidemment, fait ce qu’il lui chante. Ah oui, il aime être le centre de
l’attention. Ahem.
On découvre
ce monde et ses personnages. Il y en a pas mal d’ailleurs. Plusieurs points de
vue nous permettent de mieux cerner l’histoire, leurs mœurs et d’étendre ce
monde. Même si une question de vengeance pimente ce premier opus, derrière, ça
ne manque pas de piquant avec l’humour, les références, la dérision, les
personnages entre eux et surtout ce que cache les non-dits, les secrets, les
événements passés… les ombres du récit.
Je n’ai pas
trop envie de dévoiler l’histoire et encore, je ne serai que dire… il y a pas
mal d’éléments et à la fois quasiment pas. Tout tourne autour de Nechtaàn, ce
qui est logique d’ailleurs. Une intrigue prenante du début à la fin, sans
oublier les fils derrière qui maintiennent le mystère. Un roman rempli de
joutes verbales mémorables. Ah, faut pas oublier l’esprit. =P Les explications
sont les bienvenues et aussi le narrateur qui nous fait sourire. Drôle et
moqueur. En plus, même si, tous les morceaux par-ci, par-là ont un point commun
(Nechtaàn), tout forme un ensemble. Ça agrandit l’univers tout en étant un fil
dans l’histoire. Alors oui dans d’autres
romans c’est le cas mais je trouve qu’ici, c’est pertinent. C’est un peu une
araignée déployant ses fils pour mieux happer la proie.
Des
personnages mystérieux, puissants avec un brin de folie. Des personnages qui
ont leurs visions de la vie et surtout de la mort. Des personnages semblables
sur des points et sur d’autres diversifiés. Des personnages hauts en couleur extravagants
et qui ne manquent pas de charme nous faisant sourire et rire malgré les
circonstances. Même si je n’accepte pas certains concepts de leurs idéaux, ce
sont des personnages attachants plus ou moins. On dirait surtout une bande de
gosses. Un aspect psychologique bien travaillé, questionnant sur les normes.
Lesquelles ? A vous de le découvrir. Ça questionne également sur les faits
et les relations.
L’écriture
de Manon Elisabeth d'Ombremont est fluide et entraînante. Le choix de la
narration, des différents points de vue étoffent le roman. L’autrice se moque
des clichés et de ce qu’on attend dans un roman. Le prévisible devient
l’imprévisible si je puis dire.
Une saison 1
passionnante, difficile à lâcher qui nous emporte dans un univers riche et un
« brin » sadique. Des personnages hauts en couleur, diversifiés,
sanglants et même attachants. Dérangeantes conceptions tout du long mais
l’humour nous fait rire et sourire souvent. Ici, on découvre l’univers et les
liens des personnages, comme si on regardait une série télévisé face à la
structure du récit. C’est machiavéliquement séduisant et captivant.
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Petit avis
sur la nouvelle, bonus à la fin. « Quand Alek rencontre Nechtaàn ».
La rencontre
entre deux protagonistes. Une des ombres du passés est dévoilée. J’ai beaucoup
aimé découvrir comment était Aleksandr avant cette saison 1, enfin juste avant
quoi. Surtout que ça se passe « après » la nouvelle « Requiem de
la Sorser'tan ».
On rentre
plus dans la tête d’Aleksandr, on voit plus ses pensées, ses sentiments, ses
peurs, ses idéaux. Sa rencontre avec Nechtaàn l’a changé. Quand on voit le
résultat, on a l’impression que c’est une personne différente même si il a
toujours certains penchants, le même caractère. Je ne sais pas, un petit
quelque chose de changé.
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