Le Fer au cœur, de Johan Heliot

Editions : Gulf Stream
Collection : Électrogène
Auteur : Johan Heliot
Couverture : ?
Parution : 20 Avril 2017
Punie et brisée pour avoir bravé le regard d’un défenseur de la Vertu, la jeune Maïan est envoyée dans les tréfonds de la Ville-Basse pour y expier sa faute. C’est au coeur de ce purgatoire de vapeur dont personne ne revient jamais qu’elle rencontre Leonardo, un étudiant condamné pour avoir laissé libre cours à son imagination en créant des machines fabuleuses. Avec l’aide de Volco et Lanaé, deux habitants de la ville souterraine, Maïan et Leonardo tentent d’unir leurs forces pour survivre. Mais dans ces entrailles nauséabondes où les âmes sont corrompues à force d’être opprimées, il est difficile pour ces épris de justice d’accorder leurs ambitions…

Merci à Babelio et Gulf Stream pour cette occasion !

La collection Electrogène et en plus du steampunk, je n’ai pas cherché à comprendre pour poster ma candidature à la Masse Critique de Babelio. Une fois reçu, j’ai lu le résumé. Hi hi ! J’aurais vraiment aimé tout le livre, ça me désole.

Ça commence avec légèreté mais arrivé au début du second chapitre, on ne se pose plus de questions sur ce monde. Quand on a le premier aperçu du pouvoir en place, on sait de suite dans quel monde l’auteur nous a amené. Une première partie qui nous fait rentrer dans cet univers et ses conséquences. Nous voyons sans vraiment voir toute l’horreur de cette structure sociale. Pas vraiment besoin d’un paragraphe mais juste quelques mots pour nous décrire la scène. C’est un monde sombre, violent. Sans liberté aucune, à moins d’habiter dans la Ville-Basse, et encore c’est la loi du plus fort.
C’est un univers assez simple mais pourtant qui est hors du Temps et qui traverse les Temps. Il nous rappelle le nôtre et pourtant… ;)  Je pensais qu’il y allait avoir une romance, que nenni et c’était vachement agréable.

Je suis mitigée. Au départ j’étais dedans et je ne voyais pas les pages passer. Petit à petit, mon attention a décliné et je voyais les pages passer. Le roman se déroule en plusieurs parties, 4 pour être exact. Du coup, une première partie très dynamique, qui met l’histoire en place en nous présentant les personnages, cette société et le contexte. On parcourt facilement les pages. Une seconde partie qui confirme mon impression d’envie de connaître plus ce roman. Après, après… c’était un peu long. Nous découvrons dans les premières pages un univers sombre, limite malsain où une idéologie règne en maître absolu. Enfin les gens qui l’utilisent. Ce sont des règles très strictes. Gare à ceux qui ne les respectent pas !  Sinon, on peut subir les plus vils vices ou/et se retrouver dans la Ville-Basse. Dans Pérennia, il y  la Ville-Haute et la Ville-Basse. Une est en surface, l’autre est sous terre. HA HA ! Des règles différentes mais pourtant pas si différentes que ça. La terreur est présente dans les deux cas.
Les personnes n’ont pas de liberté. Les personnes vivent dans la peur. C’est un monde régit par le Père où les dévots font respecter la loi de la Vertu. Un monde d’inégalité extrême. Un monde où les femmes sont des moins que rien. Un monde où la loi du plus fort règne. Un monde rempli de sexiste, machiste, sadisme… Chaque mot, chaque phrase doivent être « approuvés ».

La fin ne me surprend pas tellement même si je me suis fait spoiler… les spoils ne me dérangent pas. La fin va finalement bien avec l’histoire. Je n’ai pas ressenti de l’inquiétude, du stress et toutes sortes d’émotions comme au départ. Je voulais savoir ce qui allait se passer, néanmoins du côté des personnages, à part pour Leonardo, Volco ou encore Lanaé que je m’inquiétais, le reste… pas tellement. Ce final n’a pas eu l’effet escompté, je l’ai trouvé plutôt banal. Et il manquait de sang. Arf.
Ce que j’ai beaucoup apprécié est le dénouement au niveau des révélations. Punaise, j’ai rien vu venir. La vérité de l’origine des dévots et sur ce monde m’ont beaucoup plu. C’est un livre teinté de fantastique.

Maïan est une jeune femme joyeuse même dans le monde où elle vit. Jusqu’au jour elle se retrouve brisée et qu’elle remet tout en question. Je ne me suis pas attachée à elle. Je comprends très bien ses réactions avec ce qu’elle a subit. Et pour subir, elle a subit !  Elle a été touchée au plus profond d’elle-même. Elle va devoir accepter la triste réalité de son état. Et ce n’est pas chose aisée. Elle va vouloir abandonner même si elle est un peu stone, elle veut reprendre goût à la vie mais un peu trop d’ailleurs. Je comprends vraiment son habitude. C’est une personne abimée qui veut se venger, qui a un peu la folie des grandeurs. Elle ne réfléchit pas. Au bout d’un moment elle a la lumière à tous les étages, on se dit qu’elle commence à grandir, à évoluer… mais il suffit d’une seule personne pour qu’elle réfléchisse avec ce qu’elle a en bas et non avec son cerveau. Oh putain mais c’est quoi cette connerie ?!  Une seconde, et elle (re)devient mièvre. Elle est amoureuse et c’est génial mais putain tu ne peux pas être plus rancunière ? Ce n’est pas ça qui ne m’a pas fait attaché à elle… au début ça allait mais au fil des pages, je restais beaucoup indifférente quand il arrivait son passage. Alors oui, je voulais savoir comment elle allait s’en sortir mais ça n’a pas marché avec moi. xD  Je ne ressens rien pour elle et c’est vraiment dommage. Certes elle a un peu grandi mais pas totalement muri.
Leonardo est un jeune homme qui subit aussi. Pas autant que Maïan sur le plan physique mais quasiment pareil. Bref, après son épreuve, il va devoir survivre dans la Ville Basse. Heureusement qu’il est pris sous l’aile d’une personne. C’est un être curieux, inventeur et rêveur un peu. Il va grandir, tout d’abord timide et peu à peu il va s’affirmer. Il va prendre plus confiance en lui avec quelques événements qu’ils vont l’aider. C’est vraiment un personnage que j’ai adoré. Un esprit vif sur les machines mais en ce qui concerne les sentiments, c’est une autre histoire. xD Il est tout mimi.
Il n’y a pas que Maïan qui est fade, d’autres comme Sforza et Orlando sont de la partie. Par contre, j’ai beaucoup aimé Volco (un être distant mais qui a un cœur) et Lanaé (très mystérieuse sur tous les plans).

Je kiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiffe à mort la couverture !!!!!!!! *-*

C’est une histoire relativement simple avec des protagonistes en quête de liberté. C’est vraiment consacré sur nos deux protagonistes et leurs évolutions ainsi sur cette soif de liberté. Néanmoins pas autant de sang que je le pensais. xD Un début très prometteur mais la suite m’a laissée un peu indifférente. Certes ça ne tombe pas dans les clichés mais la dernière moitié du roman ne m’a pas transportée.

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