Smog of Germania de Marianne Stern


Editions : Le Chat Noir
Collection : Black Steam
Auteur : Marianne Stern
Couverture : Miesis
Parution : Mai 2015



Demi coup de diabolique !


Résumé : 
Germania, début des années 1900, capitale du Reich.
À sa tête, le Kaiser Wilhem, qui se préoccupe davantage de transformer sa cité en quelque chose de grandiose plutôt que de se pencher sur la guerre grondant le long de la frontière française - et pour cause : on dit qu'il n'a plus tous ses esprits. Un smog noir a envahi les rues suite à une industrialisation massive, au sein duquel les assassins sont à l'oeuvre.
Une poursuite infernale s'engage dans les rues et les cieux de Germania le jour où la fille du Kaiser échappe de peu à une tentative de meurtre. Objectif : retrouver les commanditaires. La chose serait bien plus aisée s'il ne s'agissait pas en réalité d'un gigantesque complot, qui se développe dans l'ombre depuis trop longtemps.


Mon avis : 
Viktoria, fille du Kaiser, voit sa vie basculer le jour où des assassins la pourchassent. Avec l’aide de certains personnages hauts en chapeau de forme, elle va voir un autre monde même si elle s’en doutait un chouia. Nous sommes dans une Europe différente. L’histoire se déroule au début des années 1900. Le Kaiser (la personne qui dirige le Reich) est devenu fou. Dans l’ombre de la ville, une machination entre complot et trahison entre autres se préparent à l’horizon.

C’est un univers sombre, visuellement et métaphoriquement. Il est d’une noirceur. La guerre fait rage, des assassins sont dans tous les coins de rues. Ce n’est vraiment pas gai et c’est toute la beauté du livre.  J’ai souvent fait la grimace et des « beuurk » dans ma tête. Ce sont surtout certaines images en tête même quand des détails ne vont pas très loin. :P Je pense aux mots choisis et précis particulièrement.
On suit plusieurs personnages qui nous permettent de comprendre ou au moins d’essayer de comprendre ce qui se passe, ainsi l’histoire avance. La vérité arrive tout doucement grâce à des causes/raisons diaboliques, obscures. Brrrr !

Au premier abord j’ai pensé que c’est Viktoria la principale, principale mais au fur et à mesure on s’aperçoit que dans l’ombre d’autres personnages font la percée de ce brouillard noir. Brrr ! :P Un atmosphère sombre autant la ville, le brouillard que les personnes qu’on rencontre, une fois ou plusieurs fois.
On parcourt Germania et ses chemins, on visualise, on rentre dans la ville. On est immergé jusqu’à en perdre la tête et la lumière n’est pas loin pour continuer. On continue pour savoir, on tourne les pages, on avance, on ralentit, on aime les personnages, on les déteste…
Les descriptions sont détaillées. On imagine très bien. Les éléments Steampunks sont superbes et je me suis laissée plonger dans ce monde.
Comme je le disais, il y a d’autres personnages comme Maxwell et Jeremiah. Ces deux êtres m’ont énormément plu par leur charme unique, leur vision (maléfiques, faut avouer) et leur personnalité. Toujours égale à eux-mêmes avec leur secret et ça, jusqu’au dernier moment.
Viktoria est naïve et n’arrive pas à faire face à la réalité, ne  veut ne pas savoir si quelque chose existe. Elle est ignorante tellement qu’elle a grandi dans sa bulle et qu’elle ne voulait pas voir également. Normal, direz-vous en lisant. Quand elle découvre ou pose des questions, la plupart du temps il y a une touche d’humour qui fait toute la différence ! Puis, elle évolue... grandit. Elle est attachante, pareil que les deux cinglés psychopathes (Maxwell et Jeremiah) (ce ne sont pas les seuls cinglés, hein !). :D

Mon cœur balançait à vive allure contre ma poitrine.  L’histoire se met en place petit à petit. Des choses sont révélées mais le flou qui règne comme le brouillard, le smog sur la ville laisse planer le doute et nous fait perdre le chemin. Marianne Stern tourne bien les événements. Je dirais que c’est un thème classique mais l’auteur a su le mener à bien, à mettre sa touche de personnalité qui change la donne. Plus on avance dans le roman plus ça devient complexe. On doute, on se méfie, on pense et on se ramasse. Fin’ perso. :P

L’écriture est fluide et la manière dont c’est écrit permet de mettre en avant la sensation de peur et d’effet dramatique qui appuie la trame du roman.
Ce n’est pas un coup de cœur mais presque (un demi) et en plus il rentre dans ma catégorie diabolique.

La couverture est magnifique. Elle est sombre, mystérieuse et signée Miesis ! <3 
J’ai vu qu’il y aurait un autre tome dans le même univers et j’adhère direct !

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